Pas une forme ne semble assez grande

Le dépôt de contrat maint proposé depuis novembre dernier à la librairie Texture a eu beaucoup de succès.

Nous avons décidé de le réassortir et de le prolonger: poésie, poésie &/ou cinéma, poésie en traduction, textes d’artistes, textes de traductrices·teurs…

Un choix de titres est également disponible depuis fin janvier à la librairie L’Arbre du voyageur.

Voici donc deux façons de retrouver/découvrir un bel éventail de textes parmi les 105 publiés par contrat maint entre 1998 et 2017.

Texture, 94 avenue Jean-Jaurès, Paris 19e.

L’Arbre du voyageur, 55 rue Mouffetard, Paris 5e.

À noter: à la librairie Texture, la cinquième rencontre du cycle organisé par Bénédicte Vilgrain, « Les traductions des autres », vendredi 8 mars à 19h30.

(En photo : une page de Brouillon de voix off pour une vidéo en boucle écran divisé de Lisa Robertson, traduit de l’anglais (Canada) par Pascal Poyet, 2014.)

 

Contra / contrat

TEXTURE EST HEUREUSE D'ACCUEILLIR A NOUVEAU

BENEDICTE VILGRAIN DANS LE CADRE DE SA RESIDENCE

D'AUTEUR.E.S / REGION ILE DE FRANCE, SUR LE THEME 

"LES TRADUCTIONS DES AUTRES" 

SECONDE RENCONTRE / SEANCE DE TRAVAIL AVEC 

ALAIN CRESSAN, GABRIEL GAUTHIER & PASCAL POYET

SAMEDI 4 NOVEMBRE A 19:30

TEXTURE - 94, AVENUE JEAN JAURES - 75019 PARIS

- 01 42 01 25 12

« J’écoutais de la pop anglophone du matin au soir et me répétais pour moi-même cette phrase comme une formule magique : « je pense qu’un poème est un Contra, je pense qu’un poème est un Contra ». Aveuglément, je m’étais mis à croire qu’un poème était un objet qui s’oppose activement au temps et que sa seule fonction réelle était de le contredire, c’est-à-dire d’agir contre lui, de menacer son ordre et celui des événements ; que les poèmes, en résumé, étaient capables d’influer sur les probabilités, et, par conséquent, sur mon avenir.  Pour moi, ainsi que me l’avait adressé un ami, le temps scintillait dans tous les sens et, tandis que je commençais à m’interroger sur la forme, les termes et les conditions du contrat que je désirais passer entre moi-même et mes poèmes, je m’étais surpris à concevoir parallèlement un vif désintérêt pour les distinctions habituelles entre le réel et la fiction, le vrai et le faux, le passé et le futur, mes pensées et celles des autres, alors je m’étais dit que Contra désignerait le nom d’une méthode pour que les livres qu’on écrit deviennent éventuellement des faits. » Gabriel Gauthier, projet de Workshop au Havre, 2022.

De 1998 à 2017, les éditions contrat maint (Françoise Goria, Pascal Poyet) expérimentèrent cette transmutation d’un état de fait (une économie) en petits livres qu’on écrit. Pourquoi ont-ils traduit le mot "contra" en "contrat" (et vice versa)?

...

À noter qu’à cette occasion et jusqu’en mars, la librairie Texture s’enrichit d’un nouveau dépôt d’une quarantaine de titres de contrat maint: traductions, textes de traductrices-teurs, et autres raretés!

Bénédicte Vilgrain chez contrat maint

Alain Cressan chez contrat maint

Pascal Poyet, traductions pour contrat maint

(Photographie: Contrapposto, Françoise Goria)