Keith Waldrop

« À l'instar du poète américain Keith Waldrop, un écrivain se demande qui aurait assez d’imagination pour dresser, fût-ce en plusieurs jours, la liste des événements survenus dans le monde pendant tout le temps où il hésitait entre deux états d’une phrase, au demeurant fort banale, et qui le laissent d’ailleurs aussi insatisfait l’un que l’autre. » (Marcel Cohen, Faits, Gallimard, 2002.)

Le poète américain Keith Waldrop nous a quittés le 27 juillet. 

La phrase et le monde devront se tirer seuls d’affaire, à présent.

Nos pensées vont à Rosmarie Waldrop, sa compagne, avec qui il fonda Burning Deck, revue puis maison d'édition, au début des années soixante, et écrivit de nombreux textes.

De Keith Waldrop, on peut notamment lire en français : Taches d’eau, traduit par Paol Keineg (Format Américain, 1997/L’attente, 2021), Pertes inespérées (apportées par le vent), traduit par Bénédicte Vilgrain et Bernard Rival (TH. TY., 2008), Le Vrai Sujet, traduit par Olivier Brossard (José Corti, 2010), Tant qu’il fera jour, traduit par Paol Keineg (L’attente, 2015), ainsi que, dans l’anthologie Orange Export Ltd. (Flammarion, 2020), « Poème de mémoire », traduit par Anne-Marie Albiach, et L’irratrapabilité, entretiens avec Peter Gizzi, traduit par Bernard Rival (TH. TY., 2013).

Chez contrat maint: Echos de Mrs. Crowe et Naufrage au havre, tous deux traduits par Bernard Rival.



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